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第6講(1) Les difficultés du français – Les niveaux de langues


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英語の2人称の主語代名詞は« you »のみですが、フランス語には« tu »と« vous »があり、相手によって使い分けなければなりません。基本的には、相手が単数の場合« tu »が、複数の場合には« vous »が用いられます。ただもう一つ大事なのは、相手が家族,友人などの親しい人でない場合は、一人に対しても« vous »が使われるのです。もちろんこの主語が変われば動詞の形も変わりますし、時には文の語順が変わることがあります。ですから、この« tu »と « vous »は、相手に対して儀礼的すぎたり、失礼にならないように気をつけて使うことが大切なのです。

Une des fautes récurrentes commises par les apprenants de français comme vous concerne les structures liées à l'emploi de « tu » et de « vous », que cela soit à l'écrit ou à l'oral. C'est pourquoi, je souhaiterais vous donner quelques conseils pour faire face à cette difficulté du français.

Quand emploie-t-on « tu » et « vous » ?
Il est très difficile de répondre à cette question de façon tranchée car l'emploi de ces deux tournures est, non seulement, socialement très subtil, mais en plus il varie selon l'endroit où vous vous trouvez en France, sans même parler des autres pays francophones qui ont leurs propres usages. La maîtrise de cet aspect du français requiert donc une bonne connaissance de la langue proprement dite et aussi une relativement longue pratique du français en contexte francophone. Toutes ces précautions prises, il faut bien que vous puissiez commencer à vous exprimer avec quelques « principes » que vous adapterez, par la suite, à votre expérience. Ces principes devraient vous permettre d'éviter les situations embarrassantes comme, par exemple, manquer de respect envers une personne que vous ne connaissez pas ou faire preuve de trop de formalisme avec des personnes que vous côtoyez depuis un certain temps. Dans les deux cas, la communication sera possible mais déséquilibrée par rapport à ce qu'un francophone attend de vous.

(1) Vous ne connaissez pas la personne à qui vous vous adressez et :
     (a) elle est plus âgée que vous : vous employez « vous ».
     (b) elle a le même âge que vous ou est plus jeune que vous et :
      * le contexte de votre interaction est amical (fête, rencontre dans un café,
       sortie au restaurant, …) : vous employez « tu ».
      ** le contexte de votre interaction est formel (avec un(e) employé(e) de la
       Poste, de la SNCF, d'une banque…) : vous employez « vous ».
     (c) c'est un(e) enfant : vous employez « tu ».

(2) Vous connaissez la personne à qui vous vous adressez et :
     (a) elle est plus âgée que vous : vous employez « vous », sauf si elle vous
      demande de la tutoyer.
     (b) elle a le même âge que vous ou est plus jeune que vous et le contexte de votre
      interaction est formel : vous employez « vous », sauf si elle vous demande de la
      tutoyer

Et après avoir choisi le tutoiement ou le vouvoiement, que ce passe-t-il ?
Tutoyer ou vouvoyer une personne implique, dès le début de l'interaction, de faire des choix importants relatifs à l'emploi de différentes tournures, comme le montre le tableau non exhaustif suivant, pour une conversation :
TU VOUS
Pour saluer Bonjour / Bonsoir (+ prénom).
Salut (+ prénom).
Bonjour / Bonsoir Madame.
Bonjour / Bonsoir Mademoiselle.
Bonjour / Bonsoir Monsieur.
Pour répondre Bonjour / Bonsoir (+ prénom).
Salut (+ prénom).
Bonjour / Bonsoir (Madame).
Bonjour / Bonsoir (Mademoiselle).
Bonjour / Bonsoir (Monsieur).
Pour demander
des nouvelles
Ça va ?
Comment ça va ?
Tu vas bien ?
Quoi de neuf ?
Comment allez-vous ?
Pour répondre Ça va (bien).
Bien, merci et toi ?
Pas mal et toi ?
Rien de spécial, et toi ?
Bien (merci) et vous ?
Très bien (merci), et vous ?
Bien, et vous-même ?
Une fois ce stade crucial passé, vous ne devez pas pour autant relâcher votre attention car l'emploi de « tu » ou de « vous » a des implications dans tout le texte oral ou écrit que vous allez produire. Prenons l'exemple d'une conversation entre un serveur et un client dans un café, les mots en gras posent problèmes :

Serveur : Bonjour monsieur.
Client : Bonjour.
Serveur : Qu'est-ce que tu prends ?
Client : Je voudrais un grand café, s'il vous plaît ?
Serveur : Très bien, attends deux minutes, s'il te plaît. …Voilà ton café.Tu veux autre
       chose ?
Client : Non, ça ira. Merci.
Serveur : De rien.

Ici, le serveur commence en employant une formule liée à l'usage de « vous » : Bonjour monsieur. Pourtant il poursuit en tutoyant le client. Un seul cas de figure peut facilement expliquer ce changement, brutal pour un français, de formule d'adresse : le serveur ne regardait pas vers le client quand celui-ci est entré, il a dit automatique bonjour à la forme polie, et quand il l'a effectivement regardé, il s'est rendu compte que c'était un ami et a donc continué avec des formes plus familières. Il manquerait dans ce cas, une interjection de surprise voire une formule de correction, comme : Ah ! C'est toi ! …Qu'est-ce que tu prends ?
Mais ce n'est pas le cas ici car le client continue de s'adresser au serveur en le vouvoyant : s'il vous plaît. Au mieux, le client fera alors semblant de ne pas avoir remarqué l'impolitesse du se rveur, au pire, il s'emportera et quittera le café avec pertes et fracas pour le serveur. Qu'est-ce que ce dernier aurait dû dire pour satisfaire aux règles de politesse ?

Serveur : Bonjour monsieur.     ⇒emploi de vous
[......]
Serveur : Qu'est-ce que vous prenez ?
[......]
Serveur : Très bien, attendez deux minutes, s'il vous plaît.
        …Voilà votre café. vous voulez autre chose ?

Les flèches montrent bien ici l'étendue des implications de l'utilisation d'une expression relative à l'emploi de « vous », les mots en italique les changements de conjugaison qui en découlent. ("les flèches" ne peuvent pas être marquées ici. excusez-nous !)

Il est donc primordial de non seulement savoir quand vouvoyer un interlocuteur mais aussi comment maintenir dans le discours cette marque de déférence. D'un autre côté, vouvoyez quelqu'un alors que vous êtes ami(e) avec cette personne présente des risques tout aussi désagréables : votre ami(e) pourrait ainsi se moquer de votre snobisme ou plus grave, interpréter vos propos comme une remise en cause de votre amitié. Prenons l’exemple d’un courriel que Marie envoie à son amie Patricia afin de lui indiquer le chemin pour venir à son appartement, les mots en gras posent problèmes :
Exp.mariefauchon@wanadoo.fr
Dest.patricialegrand@yahoo.fr
Objet : plan
Patricia, Je vous confirme l'heure et la date du dîner : le samedi 4 janvier, à 19h30. Pour venir chez moi, c'est un peu compliqué, mais vous avez plusieurs choix : vous pouvez prendre le métro ou venir en taxi. Si vous prenez le métro, descendez à la station République et prenez la sortie 2, vous serez sur la place de la République. Marchez tout droit et prenez la rue sur la gauche. Continuez tout droit et tournez à la deuxième rue à droite. Mon appartement se trouve dans l'immeuble en face du restaurant. Vous pouvez sonner en bas, je vous ouvrirai. À samedi, bises. Marie.
Comme pour le dialogue, l'emploi du seul prénom Patricia pour commencer le courriel laisse penser que le ton est informel, d’autant qu'il se termine avecbises. Malgré cela, entre cette formule d'ouverture et celle de clôture, Marie recourt au « vous ». Voilà les modifications à apporter (changement de personne en gras, et modification des conjugaisons en italique) si Marie souhaite garder de bonnes relations avec Patricia :
Exp.mariefauchon@wanadoo.fr
Dest.patricialegrand@yahoo.fr
Objet : plan
Patricia, Je te confirme l'heure et la date du dîner : le samedi 4 janvier, à 19h30. Pour venir chez moi, c'est un peu compliqué, mais tu as plusieurs choix : tu peux prendre le métro ou venir en taxi. Si tu prends le métro, descends à la station République et prends la sortie 2, tu seras sur la place de la République. Marche tout droit et prends la rue sur la gauche. Continue tout droit et tourne à la deuxième rue à droite. Mon appartement se trouve dans l'immeuble en face du restaurant. Tu peux sonner en bas, je t'ouvrirai. À samedi, bises. Marie.
À l'instar du vouvoiement, les marques du tutoiement se retrouvent à travers le texte. Gardez bien cela à l'esprit lorsque vous parlez ou écrivez, vous produirez alors des textes cohérents et adaptés à votre contexte d'énonciation.